La presse américaine a rapidement découvert que sa maîtresse était Paula Broadwell, qui a eu 40 ans vendredi. Cette ancienne militaire a passé un an en Afghanistan pour écrire une biographie du général : All In : The Education of General Petraeus. Le FBI a découvert la liaison, aujourd’hui terminée, en enquêtant sur des e-mails « menaçants » de Mme Broadwell adressés à une autre femme qui, effrayée, a demandé la protection du FBI, selon les médias. Selon le New York Post citant un responsable gouvernemental, les e-mails comprenaient des phrases comme : « Je sais ce que tu as fait, va-t-en, éloigne-toi de mon mec. » Le New York Times avait auparavant indiqué que les deux femmes avaient semblé « rivaliser pour la reconnaissance (de M. Petraeus), si ce n’est son affection ». Selon le Washington Post, Paula « ressentait l’existence de cette femme comme une menace à sa relation avec Petraeus ».
Et dimanche, l’agence AP a révélé l’identité de la « femme mystérieuse » que la maîtresse de Petraeus menaçait par e-mail. Il s‘agirait de Jill Kelley, 37 ans, mariée à Scott, un médecin spécialisé dans la chirurgie des cancers et mère de trois fillettes. Elle habite Tampa, en Floride, et serait une amie de longue date du général. Elle n’avait aucun statut particulier au sein de l’armée et travaillait comme « agent de liaison social » avec une base aérienne en Floride, selon l’agence américaine.
Mme Kelley a expliqué dimanche que sa famille et celle du général Petraeus étaient amies depuis cinq ans. « Nous respectons sa vie privée et celle de sa famille, et nous voulons la même chose pour nous-mêmes et nos trois enfants », a-t-elle déclaré dans un communiqué transmis à la chaîne ABC. Selon un proche de M. Petraeus cité par ABC News, la relation entre le général et Mme Kelley est purement « amicale ». Selon les médias américains, Jill Kelley, qui a grandi à Philadelphie, est d’origine libanaise. Elle serait issue d’une famille maronite de Jounieh, dans le nord du Liban, qui a émigré aux États-Unis vers la fin des années 70. Ses parents, John et Marcelle Khawam, avaient ouvert un restaurant moyen-oriental baptisé « Sahara » dans la ville de Voorhees, au New Jersey, affirme le Philadelphia Inquirer dans son édition de dimanche. Jill a une sœur jumelle, Nathalie, avocate en Floride. Selon un article du Philadelphia Inquirer datant de 1988, le père de Jill Kelley est « un joueur d’orgue reconnu dans son pays natal ». « Sa mère était une cuisinière qui organisait des dîners pour de grandes figures politiques et culturelles », indique encore le quotidien sans plus de précisions.
Dans ce contexte, des responsables du FBI et de la CIA doivent faire le point aujourd’hui au Congrès en ce qui concerne l’enquête sur l’affaire Petraeus. Ces auditions des hauts responsables de la police fédérale et de l’agence de renseignements interviennent alors que la classe politique américaine continue de son côté à demander des explications sur le calendrier de l’enquête, ses répercussions ou d’éventuelles atteintes à la sécurité nationale derrière une affaire d’adultère.
Peter King, haut responsable républicain de la commission de la Sécurité nationale à la Chambre des représentants, a ainsi expliqué dimanche sur CNN « me poser des questions sur toute l’affaire, sur comment ces e-mails sont parvenus au FBI, comment le FBI a enquêté si longtemps, alors que le général Petraeus était impliqué. Le FBI aurait dû en parler au président, et maintenant il semble qu’en fait le FBI n’a réalisé que le jour de l’élection que le général était impliqué ». À l’inverse, pour Robert Menendez, sénateur démocrate du New Jersey, « la chaîne des événements est claire ». « À moins que l’on apprenne autre chose, je ne vois absolument pas de conspiration derrière chaque porte », a-t-il dit.
La présidente de la commission du Renseignement du Sénat américain, la démocrate Dianne Feinstein, a, elle, assuré dimanche sur Fox News qu’« il n’y a eu aucune atteinte à la sécurité nationale ». Toutefois, a-t-elle indiqué, sa commission va enquêter pour savoir pourquoi le FBI n’a pas informé cette dernière de l’affaire Petraeus. Elle a aussi affirmé qu’il n’y a « absolument pas » de lien entre la démission du patron de la CIA et l’attaque contre le consulat américain le 11 septembre à Benghazi (Libye), dont la gestion par l’administration Obama ne cesse de faire polémique.
(Sources : rédaction et AFP)
commentaires (4)
La question est :pour qui ces mata hari barbouzes roulent, ?? pour alqaida vous pensez ?? moi pas !!
Jaber Kamel
11 h 02, le 13 novembre 2012